• Accueil
  • |
  • Que faire de son été quand on est étudiant ?

juillet 3, 2022

Que faire de son été quand on est étudiant ?

Ça y est les partiels sont finis, les rattrapages guettent mais vous croisez-les doigts, le soleil brille le printemps prend des airs d’été grâce au réchauffement climatique et vous, vous vous dites que ce ne sont pas loin de 4 mois de vacances qui s’offrent à vous. Étudiant, c’est décidément la belle vie !

Mais soyons honnêtes, vous n’allez pas passer 4 mois à ne rien faire. Deux semaines, passe encore, mais 4 mois… vous risquez de mourir d’ennui. Donc, pour éviter l’ennui qui vous guette, voici quelques pistes pour occuper vos vacances de façon fructueuse et rentabiliser votre été.

Se reposer

Ce premier conseil ne s’appliquera pas à tous les étudiants, j’en suis consciente. Mais si vous faites partie de ceux qui croient que « dormir c’est pour les faibles » ou qu’« on se reposera quand on sera mort », il est enfin temps de lever le pied.

Je me rappelle une copine en prépa qui révisait ses cours jusqu’à 3h du mat’. Honnêtement je déconseille et j’en profite pour vous rappeler que les médecins recommandent 8h de sommeil par nuit. Si ça fait longtemps que vous tournez en dessous de ça, il est temps de rattraper votre retard de sommeil, quitte à dormir 12 à 14h par jour jusqu’à retrouver un niveau de fatigue normal, à savoir vous êtes fatigués le soir, c’est le signal normal de votre corps qui vous dit que vous avez bien occupé votre journée.

Si vous êtes fatigués le matin au réveil, il est temps de retourner vous coucher.

Travailler

A nouveau, vous allez me dire que je ne suis pas très originale et que vous y aviez déjà pensé.

Rappelons quand même qu’outre l’aspect financier du job d’été, ça peut aussi être l’occasion de commencer à remplir les premières lignes de votre CV dans la perspective de la carrière que vous souhaitez poursuivre. C’est encore plus particulièrement vrai pour ceux qui visent des filières compétitives, comme le patrimoine par exemple, où toute expérience préalable vous donne un réel bonus.

J’en profite pour vous rappeler que ce n’est pas parce que vous êtes étudiants et que c’est un job d’été que le code du travail ne s’applique pas. Donc n’oubliez pas de signer un contrat de travail et n’hésitez pas à réclamer vos droits. Le pire qui puisse vous arriver, c’est qu’on ne vous reprenne pas l’année prochaine… Rien de dramatique donc.

Faire du bénévolat

Si vous n’avez pas urgemment besoin d’argent, vous pouvez aussi vous investir gratuitement. Enfin, gratuitement… vous serez payé en retour par la satisfaction de contribuer à une grande œuvre ou d’aider des personnes dans le besoin.

Vous pouvez vous investir dans la sphère sociale. Vous pouvez préférer des associations culturelles : il y a ainsi chaque été de nombreux chantiers de rénovation de monuments historiques ou de fouille archéologique où toutes les bonnes volontés sont les bienvenues.

Une façon gratifiante d’acquérir une expérience que vous pouvez ensuite valoriser sur votre CV : qui n’aurait pas envie d’embaucher quelqu’un d’engager au service des autres comme vous ?

Rattraper ses lacunes

À présent, soyons stratégiques. Vous pouvez vouloir utiliser votre été pour retravailler les matières qui vous ont fait défaut et combler vos faiblesses. Mais choisissez bien ! Inutile de revenir sur cet UV de statistiques que vous avez eu de justesse et qui ne reviendra pas l’année prochaine. Pareil pour ce cours sur le droit de la famille si l’année d’après vous vous spécialiser en droit international.

En revanche, ça vaut vraiment la peine de retravailler des matières où vous vous sentez peu à l’aise et qui servent de base pour les apprentissages de l’année prochaines. Par exemple en histoire, ça va être difficile de comprendre la Révolution française si vous surnagez difficilement dans le XVIIIe siècle.

Comment faire ?

Soit vous avez eu de très bons cours (de votre propre aveu) et dans ce cas il s’agit de les reprendre et de les retravailler pour mieux les assimiler.

Soit vous avez été largués par les cours, d’ailleurs il se peut qu’ils aient été une partie du problème. Alors retravaillez grâce à un manuel de base, de bonne qualité et facile d’accès. Vous pouvez aussi envisager de trouver un professeur qui vous permettra de tout reprendre au début du bon pied.

Cimenter son savoir

Connaissez-vous le principe de la répétition espacée ?

On pourrait y consacrer tout un article alors je vous la fais rapide :

Notre cerveau est un fantastique outil mais il est avant tout prévu pour… oublier. Imaginez si vous deviez vous souvenir de tout. Tout ce que vous avez vu, tout ce que vous avez dit, tout ce que vous avez mangé au petit déjeuner… Le cerveau travaille donc à faire le tri et à ne conserver que ce qui lui est vraiment utile. Comprenez ce qui est utile à votre survie. Malheureusement, notre cerveau croit encore que la pire menace sur sa vie est un tigre à dents de sabre et ignore tout du risque encouru à ignorer la théorie de la reproduction de Bourdieu. Quant au vocabulaire anglais, à moins que vous ne vous exiliez outre-manche, il n’y verra pas non plus un élément indispensable à votre survie.

Tout cela pour dire que si vous laissez vos connaissances en friche pendant 3 mois, il y a fort à parier que vous en perdiez une bonne partie. D’où le succès des cahiers de vacances. D’ailleurs, on commence à trouver des cahiers de vacances pour le niveau licence… Plus sûrement vous pouvez vous constituer votre propre programme de révision selon une fréquence qui vous permettra de réviser une notion juste avant de l’oublier.

C’est le principe même de la répétition espacée qui propose de consolider ses apprentissages en révisant ce que vous avez appris 24h après l’apprentissage, puis une semaine, 30 jours et enfin 180 jours. À la fin de ce processus, votre connaissance aura été suffisamment révisée pour que vous ne risquiez plus de l’oublier.

Pour mettre ce principe à profit, l’idée serait de reprendre vos révisions 30 jours puis 180 jours après vos partiels pour vous assurer de consolider vos acquis. Avec toujours comme ligne directrice de ne réviser que ce qui vous sera vraiment utile.

Il existe aussi de nombreuses applications qui gèrent la répétition espacée à votre place, comme Anki. Il faut d’abord créer les questions que l’on veut réviser, ce qui peut prendre un peu de temps, mais ensuite il suffit de consulter l’appli chaque jour pour ne rater aucune de ses révisions.

Préparer l’année à venir

C’est le moment de faire le tri dans les cours de l’année qui vient de s’écouler.

Ensuite il vous faudra prévoir la logistique : logement pour l’année prochaine, éventuellement achat de quelques meubles, achat des fournitures.

Côté administratif, à priori vous avez déjà fait le nécessaire pour vous réinscrire et le choix des UV se fera à la rentrée. En revanche vous pouvez déjà investir dans un agenda et y reporter les grandes dates du calendrier universitaire : rentrée, vacances, partiels et éventuelles réunions. Ça marche aussi bien sûr si vous fonctionnez avec un agenda numérique.

Développer des méta-compétences

L’été ça peut aussi être l’occasion de travailler les compétences qu’on n’a jamais le temps de travailler, j’ai nommé les méta-compétences !

Hein ? Quésaquo ?

Ce que j’appelle les méta-compétences sont toutes les compétences que vous pouvez utiliser dans plusieurs matières : organisation, gestion du temps, prise de notes, rédaction… On a rarement le temps pendant l’année de travailler sur ces compétences parce qu’on est trop occupé à travailler sur les disciplines : la perspective des partiels est un aiguillon fort efficace.

Mais l’avantage des méta-compétences c’est que dès que vous progressez, vos progrès vont porter des fruits dans toutes les matières et ainsi vous progresserez partout !

Comment faire pour travailler ces compétences ? Justement, je vous prépare des formations là-dessus, alors si vous êtes intéressés laissez votre adresse et je vous préviendrai dès qu’elles seront en ligne.

Se cultiver

Que vous partiez ou que vous restiez chez vous, c’est le moment d’ouvrir son horizon !

Vous restez chez vous ? Et si vous vous conduisiez en touriste ? Qu’y a-t-il à visiter à proximité de chez vous ? Je parie que vous n’avez jamais mis les pieds dans le musée local. Ou du moins pas depuis une lointaine visite en primaire. Et c’est normal, on est tous comme ça.

Vous partez ? Là encore comportez-vous en touriste et découvrez tout ce que ce nouveau lieu a à vous offrir. L’été c’est aussi l’occasion de se cultiver d’autres façons : festivals, cinéma en plein air… Les possibilités sont si nombreuses !

Posts recommandés

Céline Ménager


Professeur agrégée et docteur en histoire, je vous partage mes meilleures astuces pour réussir vos études à l'université.

Céline Ménager

Laissez un commentaire !


Your email address will not be published. Required fields are marked

{"email":"Email address invalid","url":"Website address invalid","required":"Required field missing"}